Notre corps, après la grossesse, a subi de nombreux changements. Parfois, on a du mal à accepter ce qu’il est devenu. Comment retrouver sa silhouette d’avant ? Entre pression sociale et désir de se réapproprier son corps, les femmes font face à de multiples défis après un accouchement. Explorons les transformations physiques du post-partum et les possibilités pour prendre soin de soi physiquement et émotionnellement durant les premiers mois après la naissance de bébé.
Quels sont les principaux changements corporels après l’accouchement ?
La grossesse et l’accouchement laissent des traces. Mais pas d’inquiétude, c’est une étape naturelle ! Voici un aperçu des transformations que nous pouvons traverser après avoir donné naissance.
Ventre gonflé et muscles abdominaux relâchés
Eh oui, notre petit ventre rond ne disparaît pas comme par magie ! Notre utérus prend son temps pour retrouver sa taille d’origine. C’est un peu comme un ballon de baudruche qui se dégonfle doucement. Donc pendant quelques semaines, c’est normal d’avoir l’impression d’être encore enceinte de 3 mois.
Les muscles abdominaux, eux, ont joué les contorsionnistes pendant des mois. Ils ont besoin de se remettre progressivement en place et de se tonifier doucement. Parfois, on peut même avoir un diastasis, c’est-à-dire un écartement des muscles de la ceinture abdominale. Pas de panique, ça se travaille !
Prise de poids
On a pris du poids pendant 9 mois, normal qu’on ne retrouve pas notre silhouette d’avant en un claquement de doigts ! La rétention d’eau peut aussi nous donner l’impression d’être un peu gonflées. Mais pas d’inquiétude, ça va passer. En attendant, on s’hydrate bien et on lève les jambes dès qu’on peut. Et si on a envie de grignoter, on pense aux fruits et légumes plutôt qu’aux chips !
Laissons le temps faire son œuvre. Chaque corps est différent, certains perdent rapidement le poids de grossesse, d’autres prennent plus de temps. L’important est de rester en bonne santé. Une alimentation équilibrée et une activité physique adaptée nous aideront à nous sentir mieux dans notre peau, sans nous mettre la pression.
Modification de la taille et de la forme de la poitrine
Après l’accouchement, on peut se retrouver avec une poitrine digne de Pamela Anderson. C’est la fameuse montée de lait. Nos seins deviennent plus gros, plus ronds. Ils sont parfois durs et douloureux. Extraire le lait régulièrement, que ce soit par l’allaitement ou le tire-lait, permet de soulager cette tension.
Après ces péripéties, nos seins peuvent être plus gros, plus petits, moins fermes… C’est la loterie ! Dans tous les cas, le choix d’un soutien-gorge adapté permet de garantir un bon maintien pour être plus confortable.
Chute de cheveux et peau sensible
Pendant la grossesse, nos cheveux étaient dignes d’une pub pour shampooing. Mais beaucoup d’entre nous remarquent une chute de cheveux importante quelques mois après l’accouchement. Cela est dû à la baisse des niveaux d’œstrogènes. Pas de panique, c’est temporaire !
Notre peau aussi fait des siennes. Acné, taches, sécheresse… On se croirait revenue à l’adolescence ! C’est encore un coup des hormones. On prend soin de notre peau en douceur et on se dit que ça passera.
Vergetures post-partum
Les vergetures sont un signe classique de la grossesse. Elles apparaissent lorsque la peau s’étire rapidement. On les trouve souvent sur le ventre, les cuisses, ou les seins. Au début, elles sont souvent rouges ou violettes. Avec le temps, elles vont s’estomper. En attendant, on les hydrate bien et on essaie d’apprendre à les accepter. Après tout, elles racontent notre histoire !
Cicatrice pelvienne ou de césarienne
Certaines d’entre nous peuvent avoir une cicatrice de césarienne, de déchirure ou ressentir une gêne liée à une épisiotomie. Au début, ça peut faire un peu mal ou être sensible.
On en prend soin en la nettoyant doucement et en la protégeant. Si elles sont douloureuses, parlez-en à un·e professionnel·le. Après quelques jours, on peut aussi pratiquer des massages doux pour aider à assouplir la peau et favoriser une meilleure cicatrisation.
Affaiblissement du plancher pelvien
Le périnée de la femme enceinte, ce groupe de muscles qui soutient les organes pelviens, a beaucoup travaillé pendant la grossesse et l’accouchement. Normal qu’il soit un peu fatigué ! Les hormones et le poids de bébé l’ont déjà bien malmené. Et si on accouche par voie basse, ça donne comme un élastique qu’on aurait trop étiré.
On peut avoir des fuites urinaires quand on rit ou qu’on éternue. Rassurez-vous, c’est très courant.
Pour aider notre périnée après l’accouchement, des exercices de rééducation seront essentiels.
Combien de temps pour retrouver son corps après la grossesse ?
La vérité, c’est qu’il n’y a pas de règle. Chaque corps est différent et récupère à son rythme. En général, on dit qu’il faut 9 mois pour faire un bébé, 9 mois pour s’en remettre. Mais ce n’est pas une science exacte.
Retrouver sa silhouette dépend de nombreux facteurs : génétique, alimentation, activité physique, allaitement… Certaines retrouvent leur ligne en quelques semaines, d’autres mettent plus de temps. L’important est de se concentrer sur sa santé plutôt que sur un chiffre sur la balance.
Parfois, certains changements peuvent être permanents. Alors, mieux vaut prendre les choses avec philosophie. Inutile de se comparer, restons bienveillantes avec nous-mêmes. Notre corps a fait quelque chose d’incroyable, soyons indulgent·e·s avec lui !
Post-partum : quels exercices pratiquer pour préserver la santé du plancher pelvien ?
Même pendant la grossesse, on peut commencer doucement à renforcer son périnée. Les fameux exercices de Kegel pour femme sont parfaits pour ça. On contracte, on relâche, comme si on voulait retenir un pipi.
Mais alors, quand faire la rééducation du périnée ? On peut commencer 6 semaines après l’accouchement, en faisant ces exercices à l’aide de la sonde Perifit Care+. Mais attention, pas de sport intensif tout de suite ! On attend le feu vert de notre sage-femme ou notre médecin.
Gérer les aspects émotionnels et psychologiques après l’accouchement
On parle souvent du corps après la grossesse, mais l’esprit, lui aussi, traverse de nombreux bouleversements. Entre les nuits hachées, les hormones et le nouveau rythme de vie, il est normal de se sentir un peu submergé·e. Pas de honte à avoir si on ne ressent pas un attachement instantané pour notre bébé. Ça viendra !
Il faut dire que le post-partum, c’est un sacré chamboulement émotionnel. Un jour on est sur un petit nuage, le lendemain on pleure devant une pub pour lessive. C’est normal, nos hormones font le grand huit ! Le baby blues touche jusqu’à 75 % d’entre nous.
Pour traverser cette période tumultueuse, on a besoin de soutien et de pouvoir en parler, à notre partenaire, notre famille, nos ami·e·s. Et surtout, on n’hésite pas à demander de l’aide et à se reposer quand bébé dort !
Mais 15 % des mamans peuvent développer une dépression post-partum. Pleurs fréquents, difficultés à s’occuper de bébé ou de soi, perte d’appétit, insomnies, pensées négatives ou détachement envers l’enfant sont des signes d’alerte. Il faut en parler.
On n’est pas une mauvaise mère, on traverse juste une période difficile. N’ayons pas peur de demander de l’aide ! Prendre soin de notre santé mentale, c’est aussi important que de prendre soin de bébé.
Notre corps a accompli un exploit incroyable en donnant la vie. Soyons patient·e·s et bienveillant·e·s envers nous-mêmes. Chaque parent vit cette période différemment. L’essentiel, c’est de prendre soin de soi pour mieux prendre soin de bébé. Rappelons-nous que ces changements sont temporaires pour la plupart, et qu’ils témoignent de notre force et de notre capacité d’adaptation. Célébrons notre corps pour ce qu’il a accompli plutôt que de le juger sur son apparence. Avec le temps, la patience et un soutien adapté, on trouve notre nouvel équilibre !
Références :
- Le post-partum côté corps - 1000 premiers jours
- Philippe Cornet, Orlane Dupont, Meg Furtdo-Leal. Corps de mère, corps de femme. Des peaux de plainte en post-partum. La Peaulogie - Revue de sciences sociales et humaines sur les peaux, 2023
- Après l’accouchement : baby blues et dépression du post-partum - ameli.fr