Vous êtes sujet à des brûlures à la miction qui vous ennuient depuis la ménopause ? Non seulement elles vous gênent au quotidien, mais elles sont aussi responsables d’un inconfort sexuel. Le système urinaire et vaginal subit un changement hormonal important à la ménopause. Ce dernier fragilise les tissus et provoque notamment des cystites à cette période de la vie. Cet article fait le tour de la question. Il vous explique les raisons de l’apparition d’une infection urinaire à la ménopause. Mais il vous expose aussi les symptômes d’une cystite chez les femmes ménopausées et les solutions proposées par le médecin.
Pourquoi les infections urinaires sont-elles plus fréquentes à la ménopause ?
Un taux d'œstrogène en baisse
La ménopause, c’est une chute d'œstrogènes et de progestérone (1). Avant l’arrêt des règles, les hormones œstrogéniques contribuent à conserver l'intégrité des tissus :
- De la muqueuse vaginale ;
- De la vessie et de l'urètre (1).
Mais lorsque la ménopause survient, les taux hormonaux chutent. Et le microbiote du système urinaire et les tissus vaginaux subissent des altérations. On parle alors de syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM)(2).
Ces modifications rendent le vagin et les voies urinaires plus vulnérables aux infections, comme nous vous l'expliquons ci-dessous.
Une atrophie vaginale
Ce syndrome altère la muqueuse du vagin.
Par manque de sécrétion hormonale, elle devient sujette à :
- Une sécheresse de plus en plus marquée ;
- Un amincissement de sa paroi.
La muqueuse vaginale devient alors plus facilement colonisable par une bactérie, comme Echerichia coli.
💡 Comme le vagin est proche des voies urinaires, les agents pathogènes n’ont aucun mal à migrer au niveau de l'urètre et de la vessie.
Les troubles de la vessie
Comme le vagin, la vessie subit également des modifications d'origine hormonale, au moment de l'arrêt de règles. Ses tissus deviennent plus sensibles. La personne peut alors se plaindre :
- De besoins très répétés d'aller aux toilettes (pollakiurie) ;
- D'envies pressantes, parfois incontrôlables (hyperactivité vésicale).
En parallèle, lorsque la vessie est hyperactive, la miction reste souvent incomplète. Les urines stagnent alors dans les voies urinaires. Et la prolifération des bactéries devient plus facile. Et cela explique la fréquence plus rapprochée des infections urinaires à la ménopause.
Incontinence urinaire
L'incontinence urinaire à la ménopause reste un terrain propice à l'apparition des cystites. En cas de fuite, de l’urine peut rester présente dans la région vulvo-vaginale. Les bactéries prolifèrent donc facilement au niveau de l'urètre.
De même, un nettoyage trop fréquent de la région vulvaire est susceptible de déséquilibrer la flore du système urinaire et d'irriter les muqueuses.
Tout concourt donc à l'installation d'infection urinaire à répétition (2).
Comment reconnaître une infection urinaire chez la femme ménopausée ?
Vous voulez éviter les infections urinaires durant la ménopause ? Alors, voici tout d'abord les symptômes qui doivent vous alerter.
Les brûlures ou les douleurs en urinant
L'inflammation de la muqueuse urinaire engendre souvent une sensation de brûlure. Les professionnel·le·s de santé parlent de dysurie.
Un besoin fréquent d'uriner
L'envie fréquente d’uriner reste un symptôme classique de cystite (3). Elle apparaît de façon soudaine. Mais elle est souvent associée à des irritations et de la fièvre.
La fièvre et les frissons
Le fait que la température corporelle soit augmentée révèle souvent une infection rénale (3). En jargon médical, le médecin parle de pyélonéphrite. Lorsque l’organe du rein est touché, la personne a aussi souvent des douleurs lombaires en plus.
Des mictions troubles ou malodorantes
L’odeur ou la couleur anormale du liquide urinaire démontre la présence de bactérie (3). C’est un symptôme révélateur d'un problème microbien au niveau vésical ou rénal.
Des douleurs dans le bas du ventre ou dans le dos.
Les douleurs au bas du ventre à la ménopause sont aussi évocatrices d'une cystite. Les tensions perçues se propagent souvent dans la région lombaire. Elles ressemblent à celles des douleurs menstruelles.
La présence de sang dans les urines
La présence de sang dans les urines (hématurie) reste plus rare. Mais elle nécessite une consultation rapide chez un médecin (3).
La présence d'un ou plusieurs des signes évoqués doit vous amener à consulter un·e professionnel·le de santé. Mais en suivant les quelques conseils ci-dessous, vous pouvez également agir en prévention pour éviter qu’une infection ne se développe.
Comment agir en prévention des cystites à la ménopause ?
Boire suffisamment d'eau
Boire de l'eau est un geste préventif facile à mettre en place, au quotidien. Avoir une bonne hydratation vous permet d’éliminer les bactéries par les voies naturelles (5). En prenant cette habitude, vous évitez à l’infection de s’installer. Vous pouvez vous passer d’une rééducation pour vessie hyperactive ou toutes autres thérapeutiques plus lourdes.
Réduire les irritants
Certains aliments ne sont pas recommandés en cas d'infection urinaire :
- L'alcool ou la caféine, par exemple, ont tendance à exacerber une vessie déjà hyperactive.;
- Certains aliments trop acides, comme les agrumes, ou le chocolat, sont aussi sur le banc des accusés.
Il est préférable de réduire leur consommation, en cas d’infection urinaire à la ménopause (4).
Adapter son hygiène intime
Privilégiez une toilette douce de vos organes génitaux, pour éviter l’irritation des muqueuses.
💡 Attention, la douche vaginale favorise le développement de bactéries pathogènes.
Évitez aussi les produits antiseptiques, ainsi que les nettoyants parfumés (4). Ils sont parfois irritants pour les muqueuses.
Appliquer des probiotiques en local
Vous avez tendance à souffrir d'infection urinaire récidivante, en lien avec une atrophie ou une sécheresse des tissus ?
L'usage de probiotiques sous forme d’ovule peut renforcer votre microbiote vaginal (4). Ces substances sont en vente libre en pharmacie, mais nous vous recommandons de demander l’avis de votre médecin.
Vider la vessie, après un rapport sexuel
Aller aux toilettes aide à éliminer les bactéries. Après un rapport sexuel, cette action simple vous permet d'évacuer les agents pathogènes susceptibles d’accéder à l'urètre (4). Ce geste préventif vous préserve ainsi des cystites. Il limite également les autres problèmes d'ordre sexuel, tels que :
- Les infections vaginales ;
- Les douleurs post-coïtales,
- La sécheresse vaginale ;
- Etc.
À titre informatif, l'usage d'un lubrifiant vous permet de pallier le manque de sécrétion vaginale. Vous pouvez donc espérer avoir une vie sexuelle plus épanouie.
Porter des sous-vêtements en coton
Le coton est une matière respirante qui absorbe l'humidité. Dans ce contexte, ce tissu peut donc limiter les inflammations. C'est pourquoi les autorités de santé recommandent le port de vêtements dans cette matière (4).
Quels sont les traitements recommandés en cas d'infection urinaire à la ménopause ?
Les professionnel·le·s de santé ont aujourd'hui des traitements adaptés pour enrayer une infection urinaire à la ménopause. En voici une présentation rapide.
Traitements antibiotiques
Le plus souvent, le médecin met en place un traitement antibiotique, lorsqu'il diagnostique une infection urinaire chez une personne ménopausée.
En première intention, il s'agit principalement de fosfomicine combinée au trométol. Cette combinaison médicamenteuse dure 3 à 5 jours (6). Elle est très efficace sur Echerichia colis, la bactérie responsable de la plupart des cystites.
💡 Lorsqu'il s'agit de cystite à répétition, la prise en charge médicale passe alors par des cures répétées d'antibiotiques.
Traitement hormonal
Le médecin peut aussi choisir une option complémentaire, si vous avez tendance à souffrir d'infection urinaire récidivante, en lien avec une atrophie ou une sécheresse des tissus. L'application locale d'œstrogènes permet à la fois de restaurer l'hydratation et l'élasticité due à votre tissu vaginal. Elle améliore, de façon considérable, le syndrome génito-urinaire, lié au vieillissement des tissus au moment de la ménopause.
Solutions naturelles
En outre, certaines plantes, telles que la canneberge, sont souvent conseillées en prévention de l’infection par Escherichia coli. Mais actuellement les études scientifiques sur cette plante n'ont pas encore permis de confirmer son efficacité, comme le mentionne l'ANSES dans une publication (7).
Les chercheurs s'intéressent aussi à un sucre simple qui faciliterait l'élimination des bactéries et limiterait ainsi l'affection : le D-mannose. Mais leurs résultats ne semblent pas encore probants (8).
Les exercices du périnée
Le plancher pelvien perd en maintien musculaire, à l'arrivée des premières bouffées de chaleur et des autres symptômes de la ménopause. Mais en le renforçant, vous pouvez réduire les fuites urinaires et contribuer à prévenir les infections urinaires.
💡 Un périnée tonique favoriser une meilleure vidange de la vessie et limite la stagnation de l'urine, réduisant ainsi les conditions propices à la prolifération bactérienne; sans toutefois agir directement sur les infections.
C'est pourquoi votre médecin peut vous prescrire des exercices du périnée à la ménopause. Cette rééducation peut prendre diverses formes, comme les exercices de Kegel. Ils consistent à contracter le périnée, de manière à améliorer sa tonicité.
En complément, l'usage d'une sonde pour périnée connectée, comme celle de Perifit, vous aide à contrôler vos contractions périnéales. Ce petit dispositif connecté vous permet d'accroître la résistance physique de votre plancher pelvien. En l’utilisant quelques minutes seulement par jour, de chez vous, vous augmentez votre tonicité périnéale et limitez les infections urinaires de la ménopause.
Quel est le suivi médical recommandé, en cas d'infections urinaires fréquentes à la ménopause ?
Malgré le vieillissement naturel des tissus, le médecin connaît les réponses pour limiter les cystites à répétition. Il saura vous prescrire :
- Un traitement hormonal local pour limiter les désagréments du syndrome génito-urinaire.
- Une antibiothérapie pour anéantir les germes liés à votre cystite.
Alors, aucune hésitation à voir ! Prenez un avis médical, dès les premiers symptômes !
Les infections urinaires restent plus fréquentes à la ménopause. Mais il existe des solutions pour les éviter. En ayant les bons réflexes et un traitement adapté, vous retrouvez rapidement une qualité de vie optimale. Dans ce contexte, la sonde pour périnée Perifit vous aide à préserver votre intimité de désagréments courants à la ménopause. Alors, emparez-vous de cette solution et testez-la vite.
Références :
- National library of medeine - Infections des voies urinaires après la ménopause
- cience direct - syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM). RPC les femmes ménopausées du CNGOF et du GEMVi
- Ameli- Reconnaître une cystite
- Ameli - Prévenir l'infection urinaire et les récidives de cystite
- Ameli - Cystite : diagnostic, traitement et évolution
- Choix et durées d'antibiothérapies : Cystite aiguë simple, à risque de complication ou récidivante, de la femme
- ANSES-Canneberge et infections urinaires : état des connaissances scientifiques
- D-mannose en prévention des cystites récidivantes : efficace ?