Vous ressentez parfois une gêne abdominale, sans vraiment savoir pourquoi ? La douleur au bas ventre chez la femme ménopausée est fréquente, mais souvent déconcertante. Est-ce un simple trouble digestif ? Un problème gynéco ? Faut-il s’inquiéter ? On fait le point sur les causes possibles, les solutions simples à mettre en place et les signes qui doivent vous amener à consulter.
Pourquoi les femmes ménopausées ressentent-elles des douleurs en bas du ventre ?
La ménopause entraîne une chute brutale des œstrogènes. Ce bouleversement hormonal agit sur tout le corps, pas seulement sur l’utérus ou les ovaires. La digestion, la tonicité musculaire ou encore les voies urinaires peuvent aussi être impactées.
C’est pourquoi certaines femmes peuvent ressentir à la ménopause des douleurs dans le bas-ventre, plus ou moins diffuses.
💡 Elles peuvent apparaître de façon ponctuelle ou revenir régulièrement, selon la cause. Ces sensations ne sont pas systématiques, mais elles restent fréquentes à cette période de la vie.

Les principales causes des douleurs en bas du ventre à la ménopause
Mieux comprendre d’où viennent ces douleurs permet souvent de mieux les soulager au quotidien.
Troubles gynécologiques
Certaines femmes ressentent une douleur au bas ventre, mais pas de règles, ce qui peut surprendre. Après la ménopause, la muqueuse vaginale devient plus fine et plus sèche. Cela peut provoquer des tiraillements, des irritations ou une gêne pendant les rapports.
Certaines femmes vivent aussi avec des fibromes utérins. Même si ces derniers régressent souvent après l’arrêt des règles, ils peuvent continuer à générer des douleurs dans les ovaires ou au bas ventre.
Le relâchement des muscles du périnée peut aussi entraîner une descente d’organes chez la femme. Ce phénomène, qu’on appelle prolapsus, provoque souvent une sensation de pesanteur au bas ventre.
Problèmes digestifs et intestinaux
Les bouleversements hormonaux de la ménopause peuvent perturber la digestion. Le transit devient parfois plus lent, ce qui provoque des ballonnements, des gaz ou une impression de ventre gonflé.
Chez certaines femmes, le syndrome de l’intestin irritable se déclare ou s’intensifie à cette période. Ce trouble digestif, souvent lié au stress, provoque des douleurs abdominales parfois difficiles à différencier de douleurs gynécologiques.
D’autres douleurs peuvent apparaître, plus localisées. Une douleur au bas ventre gauche chez la femme peut faire penser à une diverticulite, tandis qu’une douleur au ventre bas droit chez la femme peut évoquer une appendicite. Dans les deux cas, un avis médical est recommandé.
Infections urinaires et troubles du plancher pelvien
Après la ménopause, les voies urinaires deviennent plus vulnérables. La baisse des œstrogènes les rend plus sensibles, en particulier chez les femmes sujettes aux cystites. Le lien entre ménopause et infection urinaire est bien connu. Ces troubles s’accompagnent souvent de douleurs en bas du ventre, de brûlures et d’un besoin fréquent d’uriner.
Par ailleurs, les muscles du périnée perdent en tonicité. Ce relâchement peut entraîner des sensations de lourdeur, voire de petites fuites urinaires. Ces signes, souvent banalisés, méritent pourtant d’être pris au sérieux.
Autres cas possibles
Parfois, les douleurs sont liées à des causes moins courantes. L’endométriose, bien que plus fréquente en période fertile, peut continuer après la ménopause, surtout si un traitement hormonal est en cours.
Des kystes ovariens peuvent également apparaître ou persister. Il arrive aussi que des douleurs au bas du ventre, après 60 ans, révèlent un problème plus sérieux, comme un cancer de l’utérus ou des ovaires. Ce n’est pas la cause la plus fréquente, mais elle ne doit pas être écartée.

Comment apaiser les douleurs en bas du ventre à la ménopause ?
Il existe des moyens concrets pour se sentir mieux, naturellement ou avec accompagnement.
Alimentation anti-inflammatoire
L’alimentation peut jouer un rôle sur les douleurs pelviennes et lombaires chez la femme, qui apparaissent ou s’accentuent souvent après la ménopause. Une alimentation riche en fibres, en fruits, en légumes, en légumineuses et en bons gras peut aider à apaiser les inflammations. Les oméga-3, qu’on trouve dans les poissons gras, les graines ou certaines huiles végétales, ont des effets bénéfiques sur le système hormonal et digestif.
💡 Il est aussi conseillé de limiter les aliments trop sucrés, l’alcool et les produits industriels. En adoptant une alimentation plus naturelle et équilibrée, certaines douleurs peuvent nettement diminuer au fil des semaines.
Hydratation et lutte contre la constipation
Boire régulièrement tout au long de la journée permet de soutenir à la fois le système urinaire et le transit. Une bonne hydratation aide à prévenir les infections et à limiter la constipation, un trouble courant à la ménopause.
Pour relancer le transit, les fibres jouent aussi un rôle important. On peut les trouver dans les légumes, les fruits frais et les céréales complètes.
Une activité physique douce, comme la marche ou le yoga, améliore également le confort digestif. Ces petits gestes simples peuvent vraiment soulager un ventre douloureux ou gonflé.
Exercices du plancher pelvien
La douleur pelvienne chez la femme ménopausée peut être liée à un relâchement musculaire ou à un manque de mobilité dans cette zone. Un travail régulier du périnée peut alors contribuer à soulager cette gêne et améliorer le confort au quotidien.
Pour renforcer cette zone, les exercices pour le périnée, comme les exercices de Kegel, restent une solution simple et efficace. On peut les pratiquer quelques minutes par jour, en contractant les muscles pelviens. Un accompagnement avec un·e sage-femme ou un·e kiné spécialisé peut aussi être utile.
Pour mieux cibler le travail, certaines femmes utilisent des sondes périnéales connectées avec biofeedback, comme Perifit Care+. Ces dispositifs permettent de visualiser les contractions en temps réel via une application, ce qui rend l’entraînement plus ludique et plus précis.
Traitements médicaux et hormonaux
Selon l’origine de la douleur, différents traitements peuvent être envisagés. Les crèmes ou ovules à base d’œstrogènes sont souvent utilisés pour lutter contre la sécheresse vaginale. En cas d’infection, un traitement antibiotique est parfois nécessaire. Si les douleurs sont liées au transit, certains médicaments ou compléments peuvent aider à soulager l’intestin.
Pour les cas plus complexes, un traitement hormonal substitutif peut être proposé, après un bilan médical complet.
N’hésitez pas à parler de ces douleurs à un·e professionnel·le de santé. Des solutions existent, même après la ménopause.

Quand faut-il consulter un·e médecin pour des douleurs en bas du ventre après la ménopause ?
Certaines douleurs peuvent être légères et passagères. Mais une douleur au bas du ventre après 50 ans ne doit pas être ignorée si elle persiste, s’aggrave ou apparaît brutalement. Mieux vaut alors consulter.
Même chose en cas de saignements après la ménopause, de perte de poids inexpliquée, de troubles urinaires inhabituels ou de fatigue persistante. Ces signes peuvent révéler un trouble plus sérieux.
En règle générale, une douleur à l’ovaire après la ménopause justifie un avis médical afin d’écarter toute complication et de bénéficier d’une prise en charge adaptée. Un examen gynécologique, une échographie ou des analyses peuvent permettre de poser un diagnostic précis.
La ménopause s’accompagne parfois de douleurs qui perturbent le quotidien. En repérant leur cause et en adoptant les bons réflexes, il est possible de les atténuer, voire de les faire disparaître. Prenez soin de vous, écoutez votre corps et n’hésitez pas à en parler.